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Baigné des rayons usés
ultra violé par les ruées
urbaines et assassines
polluantes et mesquines
ton icône mon dieu
que le soleil indéfini
finitivement jauni
ton dieu mon icône
quel ange survivrait sans
ses ailes
quel océan survivrait sans
son sel
les surprises encore
accrochées d'accord
aux bolducs immondes
des armées du monde
pour un soleil pas très clair
un pot de terre
et des cristaux maudits
notre univers qu'on occit
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Une fois dehors, le malaise persiste. Le café ne fait pas d'effet ce matin. La douche que je n'ai pas prise non plus. La journée s'annonce difficile tant le ciel gris rend ma nature hostile et mon environnement lourd. Et toujours ce bruit de métro, transportant ses mauvais parfums, ses sueurs mêlées et ses odeurs de pieds.
Presser le pas avant que la porte ne se referme. Pousser du coude la vieille dame qui m'empêche de faire rentrer ma sacoche. Serrer bien fort la rampe avant le départ. Puis attendre. Prendre l'air bête. Regarder ses voisins sans en avoir l'air. Se retenir de fourrer son doigt dans le nez. Ou l'inverse. Se convaincre qu'on est plus normal que ses congénères. Eviter l'écrasement à chaque arrêt de station. Se rapprocher des sièges. Rêver d'un bon coussin. Et pourquoi pas d'une station verticale ? Dix minutes de RER pour être déjà transpirant avant qu'il soit 8 heures.
Ce matin, c'est trop. A l'ouverture des portes, je sors. Où suis-je ? Aucune idée. Pas même envie de regarder le nom qui est inscrit sur le mur de la station. Pour encore quelques secondes, je continue mon chemin grégaire en suivant le mouvement de foule qui me ramènera à la surface. Pour encore quelques secondes, figer mon visage dans celui de la masse informe du quotidien. Tenir bon. Jusqu'à la lumière. Encore quelques marches. Deux ou trois touristes égarés à doubler. Une vieille dame (toujours la même) à bousculer de nouveau. Puis, enfin, la sortie. La lumière. La liberté ?
Dans ma tête résonne la chanson de Stevie Wonder. A place in the sun.
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Mon réveil ressemble ce matin à un naufrage. Mon oreiller dur comme le sable, le bruit des vagues dans le creux de l'oreille. Et ce vent, froid, inondant tout mon corps.
Et puis, il a fallu ouvrir les yeux, se réveiller, essayer de se lever. Mon pyjama trempé par la pluie de la veille, par ma noyade avortée, mon échouage sur ces cotes inconnues.
Sur quel navire ai-je pu embarquer la veille pour me retrouver aujourd'hui sur ce lit désert, sans même un palmier, sans même un soleil éclatant ? A peine un peu chaud ?
Nulle sirène à l'horizon, aucun air mélodieux, de lyres envoûtantes, de musique douce et noble pour adoucir mes moeurs.
Juste toi et le bruit infernal du métro.
Ma fraise dans ce miroir, Robinson écorché et décoiffé. L'haleine fétide, le regard vitreux. Mes lendemains de fête se brisent sur le roc imperturbable de mon quotidien dérisoire.
T'as pas racheté de pain ? Non... Je n'ai pas racheté de pain, ni de lait, ni de café, ni rien d'autre. Je n'ai pas trouvé le magasin pour changer de vie, me racheter une conduite et un nouveau sourire.
Alors j'ai repris le gouvernail pourtant brisé de mon navire trentenaire, mon Titanic obscur qui fluctuat sans jamais mergitur, qui jamais ne naufrage mais toujours me chavire.
Ton visage de cire, ex-baby doll devenue poupée frigide, m'accueille comme seul bonjour. Et c'est déjà beaucoup.
Faudra racheter du pain. C'est con de déjeuner sans pain.
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Posture extrême
Pour onction superbe
Digne apôtre blême
Contre regard acerbeL’adoration me consume
Dans les brûloirs pornographiques
Les océans sans écumes
Soudain tendus électriquesLa maison est close
Mais le battant révèle
Nos nuits d’overdose
Nos morsures éternelles
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Au fond d’un Martini trop tiède D’une olive échouée on the rocks Je quittai les déhanchés du dancefloor Pour les cloisons capitonnées de l’underground Ayant refoulé d’un trait raide Le désir des gogo siliconées en toc Je m’envolais vers ma destinée en or Vers un combat sans Botox et en 15 rounds La musique me tenait pourtant De son cuir collier de chaînes vieille Salope dont je n’arrivais pas à me défaire M’interdisant l’accès à ce privative network Dieu merci ainsi qu’à son ami Satan Une blonde incendiaire au goût de miel Vint me délivrer par sa sensualité incendiaire D’un baiser toxico qui m’entraina à sa remorque
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